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    31/5/10 | Ivan Rioufol | 
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	 Le référendum, pour débloquer la société ! Pourquoi craindre les référendums ? Quand Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Sports, propose jeudi, à titre "purement personnel", d'en appeler à cette solution pour la burqa "si le projet de loi du gouvernement pose des problèmes juridiques", j'applaudis des deux mains. Quand Ségolène Royal (PS), se dit favorable, dimanche, à une consultation de tous les Français sur l'avenir des régimes de retraite, j'en fais de même. Comme elle, je suis persuadé qu' "il n'y a pas aujourd'hui de réforme durable qui n'est pas appuyée sur un mouvement démocratique et sur une prise de parole des Français". Rien n'est plus grave que la désillusion des citoyens, qui ne font plus 
	confiance aux partis, s'abstiennent de voter et regardent la vie politique 
	en spectateurs indifférents. Pour contraindre l'oligarchie et ses 
	technocrates à écouter les gens, il serait même utile d'élargir le 
	référendum à tous les grands sujets de société (sécurité sociale, éducation, 
	accès à la nationalité, immigration, etc.), bloqués par le conformisme 
	idéologique, le terrorisme intellectuel et la lâcheté des élites.  Face à ces faiblesses, l'opinion publique a sa place à prendre. La 
	souveraineté nationale n'appartient-elle pas au peuple ? De ce point de vue, 
	une réflexion devrait s'ouvrir pour rendre plus souple l'usage de la 
	démocratie directe, que la réforme constitutionnelle de 2008 a timidement 
	promue tout en la rendant très difficilement praticable. Pourquoi ce qui 
	fonctionne en Suisse, en Italie, en Allemagne ou aux Etats-Unis serait-il 
	impensable pour la France? Je suis persuadé qu'une campagne explicative sur la faillite du système actuel, qui ponctionne d'autorité la moitié du salaire d'un smicard pour financer ses cotisations (rappelons que son salaire complet est de 2.103 euros et qu'il n'en touche que 1.091), ferait rapidement réfléchir les plus récalcitrants à toute réforme. Dans cette société bloquée, la parole doit revenir aux citoyens. Ivan Rioufol 
	 
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