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    31/12/09 | Ivan Rioufol | 
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	Protection sociale en faillite, énorme endettement, immigration  de peuplement Le gouvernement doit jouer cartes sur table ! Le gouvernement s'accroche à sa taxe carbone, que le Conseil constitutionnel vient d'annuler en révélant les nombreux secteurs d'activités et catégories professionnelles qui en étaient exemptés. Je n'ai pas souvenir que ces multiples aménagements, dérogatoires au principe de l'égalité devant l'impôt, furent clairement annoncés par le pouvoir et discutés dans les médias. "Moins de la moitié des émissions de gaz à effets de serre aurait été soumis à la contribution carbone", font valoir les Sages. En fait, seul l'usager "normal" était la cible privilégiée de ce dispositif alambiqué, que Nicolas Sarkozy ferait mieux d'abandonner. En tout cas, c'est l'honneur de l'institution présidée par Jean-Louis Debré d'avoir levé ce lièvre des exemptions. Une fois de plus, la rétention d'informations apparaît comme un procédé 
	usuel de gouvernance. Or, cette pratique devient d'autant plus insupportable 
	qu'un besoin de vérité sur l'état exact de la France gagne l'opinion, au 
	grand dam des faussaires et autres spécialistes en enfumages et pipolisation. 
	En 2010, le gouvernement acceptera-t-il de jouer carte sur table ? C'est mon 
	souhait pour cette nouvelle année.  Quant à l'utile débat sur l'identité nationale, il ne pourra faire 
	l'économie d'un examen des effets produits par une immigration de 
	peuplement, qui a déjà constitué, ici et là dans des banlieues, des 
	contre-sociétés et des contre-cultures. Un journaliste du Financial 
	Times, Christopher Caldwell, ose cette question dans un livre récent (Reflections 
	on the révolution in Europe): "Can Europe be the same with different 
	people on it ?" (L'Europe peut-elle rester la même avec en son sein des 
	peuples différents ?). Caldwell, exemples à l'appui, ne croit pas à 
	l'assimilation des nouvelles populations musulmanes. "Un livre qui 
	devrait faire scandale", écrit Alain Besançon dans la dernière revue 
	Commentaire. Mais sera-t-il traduit en français ? Ivan Rioufol  |