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	  Le 
	gouvernement de M. Sarkozy a décidé  
	d’ « accélérer et accroître » l’immigration !  
	Le 14 décembre 2009, j’ai assisté à un séminaire ministériel organisé par 
	Éric Besson, sur le thème « Les migrations en Méditerranée : construire 
	un espace de prospérité partagé ». Dans la mesure où de nombreux 
	journalistes couvraient le séminaire, je peux me permettre d’en partager 
	avec vous quelques éléments. 
	 
	Y étaient conviés des ministres des pays suivants : Chypre - Grèce - Espagne 
	- Croatie - Malte - Monténégro - Maroc - Égypte. 
	 
	Un expert planta d’emblée le décor, basant son argumentaire sur le fait que 
	puisque la population européenne vieillissait, trois possibilités 
	s’offraient à nous. Je le cite : 
	 
	« 1) Soit nous retardons l’âge de la retraite : mesure pas très populaire 
	; 
	2) Soit nous mettons davantage les femmes au travail : cela aura une 
	incidence négative sur le taux de fécondité ; 
	3) Soit nous organisons les migrations internationales. » 
	 
	Et sur ces mots destinés de toute évidence à permettre aux ministres 
	présents d’enchaîner avec leurs discours bien préparés, le fil conducteur de 
	la matinée fut que, puisque le Nord ne faisait pas d’enfants, le Sud en 
	faisant beaucoup (cela a été dit), il fallait donc s’atteler à organiser les 
	flux migratoires du Sud vers le Nord. Plusieurs ministres ont même déclaré 
	que de toute façon l’immigration se produisant de manière illégale 
	lorsqu’elle n’était pas autorisée, il était préférable de la légaliser et de 
	l’organiser. Il a aussi été dit qu’en Tunisie, 75 % des jeunes envisageaient 
	de quitter leur pays… 
	 
	Voici un florilège de paroles prononcées par des ministres des pays du Nord 
	: 
	 
	« Les pays du Nord ont besoin de main d’œuvre. » 
	« L’immigration augmente la compétitivité des pays du Nord. » 
	« L’immigration profite aussi bien aux pays du Sud que du Nord. » 
	« Comme la main d’œuvre qui vient du Sud est peu qualifiée et que les pays 
	du Nord auront de plus en plus besoin de main d’œuvre qualifiée, les pays du 
	Nord doivent aider à former la main d’œuvre du Sud afin qu’elle réponde 
	mieux à leurs besoins. » 
	« Nous devons conduire une politique souple de visas afin de faciliter la 
	circulation des flux d’immigration. » 
	« Nous devons faciliter le fait que les immigrés gardent le contact avec 
	leurs pays d’origine et y transfèrent une partie de leur argent. » 
	« Nous devons organiser les sociétés d’accueil de manière à ce qu’elles 
	reconnaissent qu’elles sont diverses. De toute façon, c’est le modèle qui 
	est appelé à se répandre partout. La priorité doit être donnée à la lutte 
	contre les discriminations. » 
	« Un monde sans immigration serait un monde plus divisé, plus radical. » 
	« La pauvreté et le manque de développement ont été causés par la 
	colonisation. » 
	« L’immigration est peut-être la solution à la crise », prononcé très 
	solennellement par le ministre suédois, invité en tant que représentant du 
	pays qui préside actuellement l’Union Européenne. 
	 
	Les deux ministres du Sud demandèrent que leurs ressortissants soient bien 
	traités dans les pays hôtes, et que dans l’empressement à organiser les flux 
	du Sud vers le Nord, on veille à faire en sorte de maintenir le lien 
	prégnant avec les pays d’origine, afin que les migrants transfèrent des 
	fonds dans leur pays (souvenons-nous que c’est autant d’argent qui sera ôté 
	du projet éducatif de leurs enfants). Le ministre marocain a insisté sur le 
	fait que ces migrants (la communauté des Marocains résidant à l’étranger) 
	constituaient une diaspora, et que le Maroc s’en occuperait de manière très 
	active. La ministre égyptienne prit bien soin de commencer son discours par 
	« Au nom d’Allah le plus miséricordieux… » et formula le souhait que 
	la langue arabe soit beaucoup plus présente à l’avenir dans le bassin 
	méditerranéen. 
	 
	Éric Besson conclut ainsi la matinée : « Nous devons accélérer et 
	accroître les flux de circulation. » 
	 
	Tous les ministres ont signé la « Recommandation de Paris sur la 
	promotion de la mobilité des jeunes dans l’espace méditerranéen », dont 
	voici un extrait :  
	 
	« Réaffirmant leur détermination à bâtir un avenir méditerranéen commun, 
	ils sont convenus de la nécessité de donner priorité à la jeunesse dans la 
	construction d’un espace méditerranéen de la circulation des personnes, du 
	savoir et des compétences. » 
	 
	Un office méditerranéen de la jeunesse sera créé d’ici le 1er janvier 2011. 
	Il aura pour but de faciliter la libre circulation des étudiants de 
	certaines filières universitaires, ainsi que de leur offrir des bourses. 
	 
	Je dois tout de même vous livrer une perle qui fut répétée à plusieurs 
	reprises : « Il serait intéressant que l’on se penche un jour sur les 
	besoins réels de main d’œuvre des pays du Nord, car nous ne les connaissons 
	pas » ! N’importe quel esprit sainement constitué aurait pourtant 
	commencé par là ! À aucun moment il n’a été question de l’existence de 
	chômeurs en Europe, et donc encore moins de leur nombre, ni d’étudiants 
	pauvres qu’il fallait peut-être aider en Europe. 
	 
	Durant toute cette matinée, il était manifeste que les peuples européens 
	n’intéressaient pas les ministres européens. C’était comme si l’Europe était 
	une terre inhabitée ou qui allait très prochainement le devenir, et qu’il 
	convenait de la peupler. Le seul moment où on put penser que dans leur 
	esprit des Européens existaient encore, c’est quand il fut fait mention de 
	la nécessité de lutter contre les discriminations dont les migrants seraient 
	victimes… 
	 
	Cette matinée m’a montré, si c’était encore nécessaire, à quel point ces « 
	élites » européennes se préoccupaient parfois bien davantage des intérêts de 
	peuples étrangers que de ceux de leurs propres peuples. Ce sont bien elles 
	qui sont responsables de la situation actuelle, et non pas les immigrés. 
	Désormais, seuls les peuples européens pourront épargner le chaos à leurs 
	pays, et sauver par la même occasion leurs vies et celles de leurs 
	descendants, car il est clair que ce qui nous est préparé par des dirigeants 
	qui ne s’en rendent même pas compte, c’est la prolifération des Balkans à 
	travers l’Union Européenne. Nous sommes là bien loin du rêve des pères 
	fondateurs ! 
	 
	Chaque citoyen doit œuvrer à l’émergence d’une véritable conscience 
	collective qui nous aidera à arrêter la course folle vers les Balkans. Si un 
	peuple européen y parvient, tous les autres suivront la même voie, car 
	chaque peuple observe à présent ses voisins. Pour y parvenir, il est 
	indispensable de fournir des arguments et des clés de décryptage à nos 
	proches, nos amis, nos collègues, ainsi qu’à tous les politiques dont le 
	cœur bat encore avec celui des Français, et qui peuvent ainsi devenir des 
	porte-voix de la cause la plus importante qui soit : la cohésion nationale. 
	La puissance jaillit entre les hommes lorsqu’ils agissent ensemble ! 
	 
	Malika Sorel  |