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	 Stop au lynchage des restaurateurs !
	 
	Merci bien sûr au président Nicolas Sarkozy, qui a eu le courage d’aller 
	au bout d’engagements qui avaient été pris, mais, Mesdames et Messieurs les 
	Ministres, Mesdames et Messieurs les journalistes, un peu de patience avant 
	d’affirmer que la profession ne tiendra pas les siens 
	 
	Les derniers sondages montrent que les 50 % de professionnels annoncés ayant 
	baissé leurs prix sont largement dépassés. Certes pas tous selon le schéma 
	officiel (sur 7 produits de la carte) mais aussi à partir d’initiatives 
	individuelles qui n’en sont pas moins significatives. Il faut déjà améliorer 
	la visibilité de cette réalité.  
	 
	De la même manière, le coût réel de cette baisse de TVA pour l’Etat est loin 
	des 3 milliards régulièrement avancés. Les estimations officielles, à 
	l’origine, étaient de 2,6 ou 2,7 milliards, auxquelles il faut enlever : 
	 
	• L’arrêt légitime des aides Sarkozy (économie de 600 millions d’euros). 
	 
	• Le sauvetage de centaines d’entreprises au bord du dépôt de bilan (donc le 
	maintien des rentrées fiscales). 
	 
	• La reprise des investissements liés à une amélioration de l’activité (on 
	n’en connaîtra la mesure que l’année prochaine), investissements qui 
	génèreront, eux aussi des rentrées de TVA supplémentaires. 
	 
	• Enfin, c’est cette reprise de l’activité qui entraînera mécaniquement des 
	embauches, si tant est que l’on trouve les collaborateurs qu’il nous faut 
	dans un schéma social et salarial qui sera fixé avant la fin de l’année. 
	 
	Nous avons accueilli cette annonce comme un encouragement, comme une mesure 
	dynamique et non statique, sur du moyen et du long terme pour un secteur qui 
	représente plus de 200 000 entreprises, dans l’immense majorité de très 
	petites entreprises, à qui on ne peut pas imposer le pas cadencé pour la 
	simple raison que chaque situation est un cas particulier. 
	 
	Et pourquoi qualifier de cadeau ou de niche fiscale ce qui correspond : 
	 
	- A une règle européenne : un pays, une activité, un taux 
	 
	- A une justice fiscale : on revend à 5,5 % ce que l’on achète à 5,5 % ? 
	 
	Les « Restaurateurs de France » qui sont des professionnels qualifiés 
	supportent d’autant plus mal ces dénigrements, et les menaces à peines 
	voilées qui les accompagnent, qu’ils se sont engagés dans une démarche de 
	qualité volontaire avec, vis-à-vis du consommateur, un objectif quasi 
	obsessionnel : le rapport qualité-prix, car le prix tout seul ne veut rien 
	dire. 
	 
	Ne cassons pas ce processus qui a été engagé, le gouvernement recueillera 
	les fruits de cette mesure, le marché, la concurrence et le libre choix du 
	consommateur joueront leur rôle sur les prix et tout ce secteur continuera à 
	jouer le sien : rôle social, économique, touristique et patrimonial.  
	 
	Francis Attrazic 
	Président de Restaurateurs de France 
	 
	 
	
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