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	 Les journalistes de Valeurs Actuelles au 
	bord de la dépression  
	L’excellent hebdomadaire Valeurs Actuelles va-t-il connaître 
	prochainement une hécatombe médicale. On peut se poser la question quand on 
	lit la version papier du journal et qu’on se reporte après à son blog, où 
	les journalistes vedettes de la rédaction expriment en toute liberté leur 
	opinion. Or que constate-t-on ? Que ces grandes plumes, fort modérées sur le 
	papier, ont été trempées dans un acide très corrosif quand elles écrivent 
	sur Internet. Comme nous avons de l’amitié pour ce journal et pour ses 
	valeureux journalistes, nous nous permettrons un conseil de simple bon sens. 
	Qu’ils veuillent bien écrire sur le même ton dans leurs deux supports. 
	Sinon, gare au dédoublement de personnalité et à la dépression. Il y a trop 
	peu de journalistes de droite pour que nous laissions ceux-là prendre le 
	moindre risque avec leur santé.  
	Claude Reichman  
	Nous publions ci-après quelques extraits très significatifs du blog de 
	Valeurs Actuelles. 
  
	Le temps des embrassades 
	 
	Le 01/06/07, par Eric Branca, Directeur délégué de la rédaction  
	 
	Les embrassades, donc, ne sont plus réservées au show bizz. Pour sceller le 
	retour en force de l’amitié franco-espagnole, naguère remise en cause, à 
	juste titre, par Nicolas Sarkozy quand, ministre de l’Intérieur, il avait 
	enjoint Jose Luis Zapatero de ne plus régulariser chaque année, des dizaines 
	de milliers de clandestins ayant vocation à passer les Pyrénées pour venir 
	bénéficier du RMI chez nous, ce même Sarkozy devenu président de la 
	République, embrasse comme du bon pain le président du Conseil espagnol ! 
	Changement de style ? Sans doute. Mais alors, allons au bout des choses. De 
	même que « le style c’est l’homme » (Buffon), c’est la raison d’Etat qui 
	change de style. On n’imagine pas Churchill serrant Staline dans ses bras à 
	Yalta, ni Roosevelt embrassant de Gaulle à Casablanca. Si, demain, Zapatero 
	vote contre la France au Conseil européen quand celle-ci proposera un 
	contrôle accru des frontières méditerranéennes, attendons nous logiquement à 
	ce que le nouveau chef de l’Etat refuse ostensiblement de lui serrer la main 
	! 
	
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	J’avoue : je suis choqué par la visite en Libye 
	 
	Le 27/07/07, par Arnaud Folch, Rédacteur en chef adjoint Politique 
	 
	Autant le dire tout de suite : contrairement à (beaucoup) d’autres, j’ai été 
	choqué par la visite de Nicolas Sarkozy en Libye : - Si les infirmières 
	bulgares étaient innocentes, c’est qu’elles ont été condamnées à tort. - Si 
	elles sont été condamnées à tort, c’est que le régime libyen est coupable. - 
	Si le régime libyen est coupable, c’est que son chef est un preneur d’otage. 
	- Si son chef est un preneur d’otage, on ne doit pas le réintégrer dans le « 
	concert des Nations », comme l’a dit Sarkozy. CQFD On peut négocier avec des 
	preneurs d’otage, pas pactiser avec eux. Il fut un temps où Sarkozy 
	reprochait à Chirac sa proximité avec Poutine ou l’invitation en Corrèze 
	faite au numéro un chinois. Kadhafi vaut-il mieux ? 
	
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	Faut-il aussi lui baiser les pieds ? 
	 
	Le 25/07/07, par Frédéric Pons, Rédacteur en chef Monde  
  
	Les otages bulgares sont libérés. Bravo et merci à ceux qui ont permis 
	cet heureux dénouement. On peut être fier des Français qui ont œuvré à cette 
	libération. Mais n’oublions pas que le preneur d’otages a obtenu une rançon 
	en bonne et due forme. Il s’appelle Mouammar Kadhafi, ex sponsor de groupes 
	terroristes qui ont quelques centaines de morts à leur actif. Son dernier 
	crime a-t-il payé ? On le dirait : Kadhafi obtient 400 millions, la 
	rénovation de son système de santé, un brevet d’honorabilité et la 
	sollicitude des occidentaux. Faut-il pour autant aller lui baiser les 
	babouches ? Nous espérons en faire un nouvel allié et lui vendre beaucoup de 
	choses, ce que fait Sarkozy aujourd’hui en Libye. Il s’agit sans doute de 
	raison d’Etat et de raison commerciale. Pourquoi pas ? Mais il ne faut pas 
	oublier ses victimes (françaises et étrangères) ni que son retour en grâce 
	se fait sur une nouvelle ignominie. Le voleur qui rend l’argent reste un 
	délinquant. Et quand il ne rend pas l’argent  
	
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	Cécilia, Kadhafi et les Bulgares 
	 
	Le 16/07/07, par Frédéric Pons, Rédacteur en chef Monde  
	 
	En mission à Tripoli, Cécilia est enlevée par Kadhafi. La captive aux yeux 
	clairs disparaît dans le désert de Cyrénaïque, enchaînée sous la tente en 
	peau de chèvre du bouillant colonel. Brrr… Branle bas de combat à Paris ! 
	Plus de défilé sur les Champs Elysées. Pierre Messmer ressort les cartes de 
	la colonne Leclerc, la 9e brigade d’infanterie de marine lance un assaut 
	amphibie sur les rivages des Syrtes, un raid de Gazelle (hélicoptères) 
	déboule au ras des dunes et les paras de Bayonne fondent sur le nid du 
	serpent. Happy end : Cécilia est libérée, Kadhafi est capturé. Pourquoi ne 
	pas rêver ? Que mérite-t-il d’autre ce voleur de Bulgares ? On s’y est 
	habitué mais qui est-il, sinon un de ces éternels barbaresques surgis du sud 
	de la Méditerranée ? A l’époque, ils coulaient des bateaux et rançonnaient 
	les chrétiens. Aujourd’hui, l’histoire se répète. Ils explosent des avions 
	et prennent en otages des infirmières bulgares. Elles sont détenues depuis 
	plus de huit ans, pour rien, et torturées. Elles n’ont pas eu droit à 
	beaucoup de solidarité. Valent-elles moins que des journalistes ? Le satrape 
	libyen veut une rançon. Il l’aura. Elle lui servira à se rembourser des 
	centaines de millions de dollars qu’il a été obligé de verser à d’autres 
	victimes de précédents méfaits : les familles des 500 morts des vols de la 
	Pan Am et d’UTA que ses sbires firent naguère sauter. 
	
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	Non à l’ouverture avec Jack Lang ! 
	 
	Le 06/07/07, par Arnaud Folch, Rédacteur en chef adjoint Politique  
	 
	C’est confirmé et je ne voulais pas le croire : Nicolas Sarkozy lui-même a 
	proposé à Jack Lang de faire partie de la Commission sur la réforme des 
	institutions. Lang, celui-là même qui déclarait le 10 mai 1981 que la France 
	passait de « l’ombre à la lumière » ! Lang, le plus « mitterrandôlatre », le 
	plus obséquieux, le plus « gauche caviar », le plus « donneur de leçon » et 
	sans doute pas le plus honnête des socialistes (cf. « l’omerta française ») 
	! Je le dis comme je le pense : si c’est ça le rassemblement des « meilleurs 
	» voulu par Sarkozy, je n’ai pas la même définition que lui du mot « 
	meilleur » ! Qu’en pensent les électeurs de droite ? Et qu’en auraient-ils 
	pensé si Sarkozy leur avait annoncé son intention avant le premier tour ? 
	Auraient-ils voté pour lui ? Voilà, sans doute le moment de réagir. 
	L’ouverture ? Pourquoi pas si cela sert à « piéger » le PS… Mais ne 
	sommes-nous pas, nous-mêmes, en allant trop loin, en train de nous piéger ? 
	Pour dire les choses de manière provocatrice : à quoi sert de gagner une 
	élection si c’est pour perdre son âme ? 
	 
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