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    4/4/11 | Richard Hanlet | 
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	         « Couvrez 
	ce sein que je ne saurais voir ! » (Tartuffe, acte III, scène III) Stupeur et tremblement dans le Marais, l'association AIDES est épinglée par Le Parisien pour sa gestion discutable : 60 % du seulement du budget affecté aux actions sociales, coût de la collecte à 40%, et toujours I 10.000 euros annuels pour le président d'honneur (qui décidément devient hors de prix !), lequel bénéficia en outre d'un logement de fonction pendant les dix ans de sa présidence effective ... Mais qui est donc cet heureux privilégié de la sociale ? Christian Saout 
	bien sûr, le célèbre donneur de leçons de morale qui n'avait pas hésité à 
	prétendre que les médecins s'étaient servi des 9.000 francs de l'aide à 
	l'informatisation "pour acheter des sacs à main à leurs femmes" ! 
	Fortes paroles prononcées alors en tant que président du CISS, machin censé 
	représenter les usagers de la santé, mais financé à 86 % par des fonds 
	publics. Rien probablement de ce que dénonce le journal n'est illégal, et l'homme 
	est magistrat administratif, donc statutairement irresponsable. N'empêche 
	que cela fait désordre, et que ce parangon de vertu peut aujourd'hui méditer 
	l'adage romain Hodie mihi, cras tibi ("Aujourd'hui moi, demain toi") 
	en tentant un rétropédalage d'urgence. L'avantage en nature du logement de 
	fonction ? Il sera réintégré dans sa déclaration de revenus. Les 110.000 
	euros ? C'est le Conseil d'État qui les paye (comme si c'était une 
	consolation pour le contribuable), etc. Une défense à la Chirac, du genre « 
	C'est pas moi qui ai volé, et de toute façon j'ai remboursé...». Trente ans plus tard, le voici conseiller particulier de... Sarkozy ! Un 
	peu comme un radis : rouge à l'extérieur, blanc à l'intérieur, mais... 
	toujours près de l'assiette au beurre. Et à lire sa déclaration surprenante 
	à propos du déficit de la Sécurité Sociale, il n'y a pas que sa ligne 
	politique qui présente la rectitude d'un "Z" : « Le fait que les dépenses 
	de santé augmentent n'est pas une mauvaise nouvelle. Ce sont de bonnes 
	dépenses car l'espérance de vie augmente et parce que c'est un secteur qui 
	crée des emplois... Il ne faut pas que la santé accepte de tomber dans le 
	piège de la maîtrise de ses dépenses. » Evidemment, il vient d'avoir 67 
	ans, alors il peut être moins enthousiaste à l'idée de rencontrer la 
	Faucheuse... 
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