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26/7/25 Claude Reichman
     

                Retailleau et Lisnard pour la fonction suprême !

Le milliardaire américain Warren Buffett a une idée pour enrayer la dérive des dépenses publiques : quand celles-ci dépassent 3 % du Pib, les membres de la Chambre deviennent inéligibles. C’est le type de mesure qui séduit quand l’époque est aux dépenses inutiles. On pourra objecter qu’il y a des circonstances où la situation exige de dépenser plus que la limite autorisée, qu’il s’agisse d’une guerre ou d’une grave crise économique. Ce à quoi Buffett répliquerait qu’il peut y avoir des exceptions à sa loi. En attendant, nous qui avons, en France, dépassé depuis longtemps le plafond de 3 % fixé par la mise en œuvre de l’euro, nous pouvons nous flatter d’avoir conservé nos élus dépensiers.

Prenons un exemple. Vous êtes amateur de jeu de boules et vous décidez de créer une amicale sportive pour aider à sa pratique. Les adhérents affluent et vous êtes bientôt obligé d’envisager l’engagement d’une secrétaire. Mais les cotisations modérées de votre association ne vous le permettent pas. Vous vous rabattez alors sur une personne bénévole qui fera très bien l’affaire. Mais si vous êtes un fonctionnaire amateur de boules et que vous créez l’amicale bouliste ministérielle, vous obtiendrez sans nul doute de votre hiérarchie la subvention nécessaire à un emploi de secrétaire, puis plus tard à un poste de moniteur sportif, puis de trésorier, puis de délégué à la fédération bouliste, et ainsi de suite.

C’est ainsi qu’augmentent les dépenses publiques. Par prolifération insensible. Au point qu’il ne viendrait à l’idée de quiconque de les critiquer. La bonne gestion et la pratique sportive ne sont-elles pas des comportements vertueux ? Et un beau jour, vous vous retrouvez avec un budget en déséquilibre au point que vous subissez une crise politique. Heureusement peu durable, car tout s’oublie vite dans une société où aucun évènement n’occupe l’attention plus de vingt-quatre heures.

Voilà comment un pays comme la France est parvenu à afficher des dépenses publiques deux fois plus élevées que les pays qui réussissent. Bien sûr, ce ne sont pas les boulistes qui nous ont ruinés. Mais tous ceux qui finalement ne sont pas beaucoup plus sérieux que les amateurs de boules, à ceci près qu’ils jouent à la politique et que celle-ci coûte toujours cher. Surtout quand ceux qui la dirigent ne paient jamais rien de leur poche, fût-ce un taxi.

Ce qui ruine la France, c’est son Etat. C’est celui-ci, dit-on, qui a construit le pays. C’est en partie vrai, car les souverains successifs de la Gaule puis de la France n’ont eu de cesse d’agrandir leur domaine aux dimensions de ses frontières naturelles. Ils y sont d’ailleurs parvenus, à l’exception de la rive gauche du Rhin. L’histoire de cette conquête était religieusement enseignée à tous nos écoliers et faisait figure de livre saint. Aujourd’hui, l’histoire est celle du monde, même si nos écoliers la vivent comme une bande dessinée.

Mais de quoi peut-on encore féliciter l’Etat aujourd’hui ? Certes pas du maintien de l’ordre, même s’il fait des efforts désespérés pour y  parvenir. L’adjonction de vingt millions de personnes de sensibilité musulmane rend la mission impossible dans un contexte de crise économique permanente. Et c’est à l’Etat qu’il faut en faire le reproche. Il savait parfaitement qu’adjoindre à la population française une population immigrée en grand nombre créerait des problèmes insolubles, comme dans toute communauté humaine. Les hommes préhistoriques tuaient ceux d’un village voisin rencontrés au coin d’un bois. Il en est encore de même chez certains peuples primitifs. Alors quand les peuples en jeu sont des millions …

Les Etats-Unis se débattent eux aussi dans cette problématique. Les élites des côtes est et ouest vivent dans une fiction d’entente générale que les Américains des régions centrales du pays ne supportent plus. Même si leur environnement personnel n’est pas aussi diversifié que celui de leurs compatriotes du bord de mer. Les Américains en sont au point de ne plus vouloir vivre ensemble et de déménager dans des régions plus favorables à  leurs idées. C’est une situation qui nous guette en France, et qui s’est déjà réalisée dans certaines banlieues. Faire vivre les hommes ensemble est la mission la plus difficile qui soit. Il y faut de l’intelligence et de la culture. Ce qui n’est pas donné à tout gouvernant !

Je n’ai jamais eu le culte de l’homme providentiel. A ceci près que les sociétés humaines en sont adeptes. Il suffit de voir ceux qui se pressent autour du président de la République dès qu’il arrive quelque part. Les visages s’illuminent, presque béats, comme si une apparition divine était soudain survenue. Et cela alors que jamais un président n’a été aussi détesté que Macron. Il faut se faire une raison : nous avons besoin d’un homme fort à la tête du pays. Cela ne signifie pas un dictateur. Mais simplement quelqu’un qui ait des idées, de la fermeté et du courage. La compétition est ouverte. La droite est forte de Retailleau et de Lisnard. Ce sont des candidats valables à la fonction suprême. Ils semblent en outre disposés à s’entendre. Formons des vœux pour leur réussite !

Claude Reichman

 




 

  

       

             

 

          

          






 

               

 

         

 

 



    

     

                     

 


           

     

         

  


            

           
 


                       












 

             

                


 

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