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    8/3/11 | Gilbert Collard | 
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	        Il existe en 
	France des Français qui aiment  la France ! Marine le Pen donnée par un sondage en tête au premier tour de la présidentielle, je crains le pire pour le révérend père président de la République, Nicolas Sarkozy du Chardonnet. Va-t-on le filmer, errant sur les lieux de mémoire vêtu d’une soutane noire ? Va-t-il transformer le Fouquet’s en lieu de pèlerinage pour people repentis ? Va-t-il remplacer le marathon de New York par le marathon de Saint- Jacques de Compostelle ? Ce petit jeu cache une vraie trouille qui est une peur politique des conséquences de la maltraitance identitaire française depuis des années. Depuis vingt ans, peut-être plus, une certaine honte de la France a été cultivée, reléguant à une forme de racisme simplificateur toute revendication de dignité nationale, d’expression d’une histoire millénaire, de souhait secret d’être un peu respecté. S’il n’y avait Marine Le Pen qui ose exprimer haut et fort le non-dit 
	d’une France exaspérée d’être ignorée, croyez-vous qu’on s’intéresserait 
	tout à coup à un peuple qui cherche à retrouver enfin une adresse à la poste 
	restante de l’histoire, du mondialisme et d’une Europe déracinée ? Un peuple 
	qui aime son pays, ses paysages, ses traditions, sa Patrie, même s’il n’ose 
	encore le dire par peur du rire, qui, d’où qu’il vienne, s’est fondu par le 
	temps qui passe dans la Nation. La difficulté pour l’actuel pontife présidentiel, c’est qu’il ne suffit pas de visiter une cathédrale médiévale au Puy-en-Velay, de s’improviser le notaire d’un « magnifique héritage » chrétien, pour être crédible dans cette posture. Trop de crachats impunis ont depuis des années souillé d’humiliations 
	notre histoire. Trop d’atteintes à notre identité de tous les jours comme de 
	tous les temps historiques nous ont été infligées : l’hymne hué, sifflé, le 
	drapeau transformé en torche-cul, notre langue estropiée, abandonnée, notre 
	passé toujours en procès, notre diplomatie démonétisée, notre culture 
	judéo-chrétienne et notre amour des autres tournés en dérision, transformés 
	en économie frauduleuse. Tout ce mal, sans qu’on lève le petit doigt 
	politique, associatif, judiciaire pour essuyer l’affront.  Gilbert Collard 
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